Vie de l’Esprit

Séraphin

Les Séraphins sont des créatures célestes décrites dans la Bible comme ayant 3 paires d’ailes. Ce sont des créatures très proches de Dieu.

Arrêtons nous un instant sur une simple réalité. Nous sommes en présence d’un monde angélique. Nous sommes entourés d’êtres spirituels qui nous accompagnent sur le chemin qui mène à Dieu. Ils sont nos aides dans la prière.

La vie de l’Esprit est prière.

Mais comment prier ? Et pour quoi prier ?

La Sainte Trinité

Sainte Trinité,  ΑΓΙΑ ΤΡΙΑΔΑ en grec (AGIA TRIADA). 

La Sainte Trinité est un mystère insondable du mode d’existence de Dieu comme communion de personnes (hypostases) distinctes. Au sein de la Trinité, chaque personne existe comme relation à l’autre. Le Père n’est père que parce qu’il a un fils. Le Fils parce qu’il a un père. Pareil pour l’Esprit, qui est Esprit du Père, et dans un deuxième mouvement Esprit du Fils. On doit considérer la Trinité comme un dogme de foi.

 

Dogme a la même étymologie que Doxa

Doxa

Vous connaissez sans doute le mot « Doxa », comme une opinion commune, quelque chose qui va de soi. Mais même avant Jésus, c’était la traduction grecque du mot hébreu pour «gloire» (כבוד, kavod) dans la Bible.

 En grec « Gloire à Dieu » se dit « Doxa toi Theôi ».

 Dans l’orthodoxie comme dans le catholicisme, l’hymne liturgique de louanges à Dieu est appelée « doxologie » (Doxa + Logos).

La Doxa ce n’est pas ce que les gens pensent de Dieu, mais ce que Dieu révèle de lui-même.

La Sainte Trinité n’est pas un dogme auquel on est on contraint de croire, mais une révélation à laquelle on rend une juste louange (ortho-doxa)

2 poumons, 1 respiration

« On ne peut pas respirer en chrétien, je dirai plus, en catholique, avec un seul poumon ; il faut avoir deux poumons, c’est-à-dire oriental et occidental » saint Jean-Paul II

Vatican II précise que si il y a des différences théologique entre les occidentaux et les orientaux “ces diverses formules théologiques doivent être souvent considérées comme plus complémentaires qu’opposées”. Unitatis redintegratio, 17

Il est donc vital en tant que chrétien d’aller puiser aux différentes sources de la tradition. Il faut le faire dans l’amour et dans l’intelligence.

Agape, l’importance de la sagesse greque

Agape

Vous souvenez-vous quand Jésus a demandé trois fois à Pierre « M’aimes-tu » ?

Et vous souvenez-vous que Peter est devenu triste la troisième fois ? 

On ne peut pas totalement saisir le sens de ce passage dans sa traduction française.

Nous devons jeter un œil au texte grec original pour comprendre, car il y a trois mots différents pour l’amour en grec : Agape, Philia et Eros. 

> « Eros », le plus populaire, est un amour physique et passionné (c’est de là que vient érotique). 

> « Philia » est un amour tendre et paisible, une sorte d’amour d’amitié (Philosophie : Amour de la sagesse). 

> « Agape » est un amour désintéressé inconditionnel. C’est l’amour qui donne au lieu de prendre. C’est l’amour de Dieu.

Revenons donc à la Bible (Jean 21, 15-17)  et remplaçons le verbe “aimer” par leurs originaux grecs :

Au début, Jésus demande à Pierre s’il l’agape. Mais Pierre répond qu’il le “philia”. 

Puis Jésus demande à nouveau « M’agape-tu ? ». Pierre répond « Oui Seigneur je te philia ». Puis, la troisième fois, Jésus demande à Pierre s’il le « philia », et Pierre s’attriste et répond « Oui Seigneur, je te philia ».

La tristesse de Pierre ne vient pas de la répétition de la demande, mais bien du changement de mot employé par Jésus pour définir l’amour. Pierre s’est rendu compte qu’il n’était pas encore prêt pour cet amour inconditionnel. Mais tout a changé après la Pentecôte.

Et nous, nous voyons ainsi l’importance d’aimer nos églises sœurs, car elles possèdent des trésors capables de nourrir notre foi par de nouvelles saveurs.